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Las Vegas : quid de l’eau potable pour la reine des casinos ?

Située au cœur du désert de Mojave, dans l’Etat américain du Nevada, Las Vegas est une métropole américaine qui fourmille de casinos. La vie nocturne y est très animée et lumineuse et sa réputation de paradis des amoureux des jeux d’argent en a fait une des villes les plus réputées pour cela dans le monde entier. Né d’un rêve incroyable, la ville plantée au milieu d’une étendue désertique a pourtant suscité des inquiétudes du point de vue de son maintien à terme. Elle souffrirait, en effet, d’un problème d’approvisionnement en eau qui pourrait devenir critique avec le temps. Qu’en sera-t-il de l’avenir de cette oasis en plein désert ?

Au commencement, il y eut une oasis et puis Las Vegas !

Antonio Armijo, en 1829, l’a nommé Las Vegas en référence aux « vega » (ou vallée fertile) abondant dans la région. En 1900, des canaux ont étés construits pour alimenter en eau de source les trains qui y circulaient. L’arrivée des chemins de fer, en 1905, marque le début de l’expansion et de la dynamisation de la ville.

Grâce à la légalisation des jeux, la ville connaît une croissance fulgurante. Elle devient l’Eldorado des hôtels et des casinos. Si au départ, elle comptait moins de 40 000 habitants, en 2008, la métropole compte plus de 1 800 000 habitants.

Caractérisée par ses casinos, et hôtels de luxe, Las Vegas a toujours voulu en donner plus pour attirer les touristes. Les activités musicales, les théâtres et cirques, et les spectacles en tous genres font la célébrité de cette métropole. Jamais en manque de créativité, dans les années 30, les mariages et divorces express font la renommée internationale de cette ville où tout semble à la fois facile et à portée de main.

Opulence, luxe et luxure

Vegas est un gigantesque parc d’attraction, tout y est ostentatoire. Le rêve se trouve à chaque coin de rue, et la belle ville du jeu a fait les plus grands efforts du monde pour rendre l’opulence, la richesse et les plaisirs plus accessibles que dans n’importe quelle autre ville américaine. La recette fait mouche auprès des touristes et pas seulement les joueurs. Familles et jeunes couples s’y rendent chaque année. Pour les jeunes américains, un séjour à Vegas est encore synonyme de perdition et la ville des casinos se présente un peu comme l’endroit ou tout est possible le temps d’un week-end : jeux, luxure, soirées en dérapage incontrôlé…

Avec une aussi grande population, les besoins de la ville ont également beaucoup augmenté. Ajouté à cela le nombre de touristes (plus de 8 000 par mois s’y rendent), la logistique hydraulique est devenu rapidement une priorité et une préoccupation.

Le manque d’eau, une menace pour la ville du jeu

Le lac Mead alimente en eau les sept états de la région du sud-ouest des États unis. L’un de ses états est le Nevada, berceau de l’exubérante métropole Las Vegas. Or, ces dernières années, on a observé un assèchement du lac artificiel alimenté par le fleuve du Colorado. Comme les casinos et hôtels pullulent à Las Vegas, on est tenté de vite les mettre sur le banc des accusés. Pourtant piscines, cascades, terrains de golf ainsi que palaces de luxes n’y représentent que 8 % de la consommation d’eau.

Pour trouver la cause de cette forte baisse du niveau du Colorado, une observation plus minutieuse a dû être menée. À l’origine de cette diminution progressive du niveau de l’eau : le train de vie hydrique des habitants de Las Vegas, ainsi que les 40 millions de touristes qui s’y rendent par an remportent aussi la palme d’or en matière de gaspillage d’eau.

À titre d’exemple, un résident permanent ou temporaire à Las Vegas consomme 1000 L d’eau par jour contre 250 L pour un Européen. Ensuite, l’agriculture intensive mobilise la majorité de la ressource en eau de la région. Afin de nourrir tout ce beau monde, il faut produire beaucoup. Et comme Las Vegas est le pays des rêves éveillés, les touristes vont mettre de côté leur casquette écolo. Adieu les belles résolutions pour la planète. A cause la chaleur, prendre plusieurs douches par jour est de mise. Grand train de vie de jour et de nuit, luxe et opulence à gogo.

De Vegas réelle à Vegas virtuelle, des casinos au casinos en ligne ?

La situation, à l’horizon d’une vingtaine d’année, pourrait nécessiter des mesures draconiennes. Et pour qui croit encore aux mythes américains, ce n’est pas sans une certaine tristesse qu’on envisagerait la disparition de la grande ville du jeu américaine. Pour ce qui est de ses grands casinos, un certain nombre d’entre eux ont déjà porté un partie de leur offre de jeux sur internet (notamment pour les locaux ou ceux qui se trouvent sur place). Pourtant, rien de comparable, en terme de chiffres d’affaires, à des milliers d’étrangers ou d’américains venus investir les luxueuses chambres d’hôtel du Venitian ou du Bellagio : boissons et restauration à gogo, grand choix de spectacles, et des milliers de mètres carrés de jeux et de machines à sous. Pour faire tourner et financer tout cela, il en faut un peu plus que des joueurs en ligne.

C’est du reste un des arguments chocs des casinos virtuels et une des choses qui durant cette drôle d’année 2020 leur aura donné raison, au moins en terme de volume d’affaires. Ces derniers mois, le covid a porté un sérieux coup au tourisme mondial, comme à l’aviation et au tourisme intérieur. Même si Vegas est ouverte, on se doute bien que l’ambiance, comme partout dans le monde, n’y est pas au beau fixe. Pendant ce temps, jouer au casino en ligne n’a jamais été aussi facile : du divertissement et des bonus sans masque, sans distance à parcourir, sans dépenses faramineuses à prévoir, les établissements de jeu en ligne jouent la carte des mesures sanitaires et écologique à la fois. Et que le débit du grand fleuve Colorado, comme le réservoir d’eau du grand lac alimentant Las Vegas baisse ou non, ces casinos dématérialisés continue de tirer leur épingle du jeu.

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