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Pour une gestion responsable de l’or bleu

La terre tient sa couleur bleue de son abondance d’eau. Pourtant, aujourd’hui, 5 personnes dans le monde meurent, chaque minute, à défaut de pouvoir accéder à l’eau potable. Ce paradoxe illustre parfaitement la situation mondiale actuelle en eau. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette carence, dont la plupart résultent de l’activité humaine. À l’instar du changement climatique qui est au centre des maux contemporains, l’augmentation exponentielle de la demande est également en jeu. Ainsi, la problématique de la préservation de l’or bleu est un enjeu écologique majeur, voire vital qui, de surcroit, devient d’année, en année, toujours plus préoccupant.

Une ressource précieuse et rare

Bien que les ressources en eau sur la Terre soient de 71%, seulement 3% d’entre elles constituent la réserve d’eau douce. De plus, parmi ces 3% d’eau douce, environ 70% sont présentées sous forme de glace en Arctique. Par conséquent, cette quantité dérisoire doit suffire à tous les besoins des êtres vivants. Comme la répartition de cette eau potable est inégale sur la planète et que ses modes de gestions laissent encore à désirer, on comprend mieux pourquoi cette petite part d’eau consommable soit appelée « or bleu » et qu’elle soit source de conflits et d’enjeux de taille.

De la sonnette d’alarme à la gestion durable

Au même titre que l’air, l’eau est reconnue comme étant, en principe, un patrimoine commun à tous les hommes. Cependant, la raréfaction de l’eau douce se fait progressivement ressentir du fait du changement climatique et de l’explosion démographique. Actuellement, 11% de la population mondiale n’a pas encore accès à l’eau potable. Il est donc urgent d’avancer vers une gestion durable. Les premières stratégies avancées par les institutions internationales et les scientifiques se tournent vers les solutions vertes. En effet, la gestion durable de l’eau reste l’unique issue pour une consommation et une gestion maîtrisée.

Agir au niveau de la production et du mode de vie

Il est indéniable que la chaîne de production et de répartition de l’eau potable joue un rôle majeur dans sa préservation. Dans cette optique, l’exploitation des eaux usées figure parmi les techniques de recyclage les plus utilisées. Elle s’inspire du cycle naturel de l’eau et permet aux usagers d’avancer vers une gestion autonome. Par la même occasion, elle constitue un moyen sûr de vulgariser diverses techniques d’épuration d’eau comme les filtres. Cette solution offre également des économies en termes d’infrastructures par rapport au circuit de distribution mais beaucoup reste à faire dans ce domaine.

Si les techniques de production durable sont efficaces, encore faut-il adopter le mode de vie adapté. À cet effet, le concept de « non gaspillage » est mis en jeu. Il vise à rejeter l’excès et prévient les sociétés de tomber dans le phénomène de surconsommation. Ce mojo est au cœur de toute transition écologique qui se veut réussir. Il se concentre sur les façons de consommer intelligemment l’eau dans la vie quotidienne. Par exemple, en privilégiant les douches aux bains ou en fermant le robinet pendant le savonnage des mains.

Bien sûr au delà des gestes quotidiens, le génie hydraulique et ses métiers doivent relever de plus en plus des défis qui prennent en compte tous les aspects du problème. Si les chantiers de l’eau sont souvent pharaoniques, ils sont devenus de véritables challenges pour leurs architectes et leurs ingénieurs.